Toute médaille à deux faces...

La pluie tombait du ciel comme les larmes d’une jeune veuve. Ils s’écrasaient sans prendre de pause sur les vitres du bus au couleur non vives, n’étant pas pour les étudiants de diverses académies. Ce bus était pour des gens beaucoup plus particulier. Certains avaient vendu des substances illégales, d’autre avaient essayé des braquages de banques et pour un cas en particulier, le meurtre de plus de douze personnes de sang-froid. Aucun bruit à l’intérieur des murs en aluminium à la vitre pare-balles et au grillage séparant les occupants du conducteur et des deux gardes armées d’une poignée de plomb dans des pistolets. Les roues touchaient le sol, rejetant le peu d’eau qu’il y avait dans des flaques sur la route, brisant un peu la monotonie de l’ange qui n’arrêtait pas de passer au-dessus de leurs têtes. Sans cellulaire ni livre, aucun objet ni échappatoire mentale, le trajet commençait à devenir de plus en plus long et pénible pour plusieurs. Le bâtiment était très bien fortifier et sécuriser à l’intérieur. L’avocat qui avait été attribué à Sherlie, monsieur Bishop, lui avait mentionné prestement que l’endroit était convivial. La bonne conduite pouvait toujours aider les choses, mais avec autant de sang sur les mains, cela prendrait énormément d’eau pour les laver. Une partie de la demoiselle par contre, était sûrement plus qu’heureuse d’avoir cet épais liquide sur les phalanges. Le bus arrêta un instant, laissant le temps au grillage de s’ouvrir pour laisser entrer le fourgon comportant neuf jeunes de plusieurs différence d’âge, Sherlie étant la plus jeune malgré tout. Tous semblaient se méfier de son visage non expressif, reconnaissant presque la mort dans ses yeux…

- En rang les gamins ! C’est votre terminus pour les plus belles années de vôtre vie ! s’écria l’un des gardes dans le bus, les regardant comme de vulgaire déchets. C’est ce qu’ils étaient pour la plupart. D’autres n’étaient que victime d’un sort ignoble…

Tous furent descendue jusqu’à une grande salle séparer par un bureau et une plus petite salle qu’ils utilisaient pour faire la fouille complète, voulant toujours s’assurer que personnes ne profitait de son séjour pour apporter quelques cadeaux et souvenirs de son ancienne vie. La dernière du groupe, la fouille fut brève et sommaire, s’assurant que tout était en ordre avant de les conduire jusqu’à leurs nouveaux domiciles. Bien sûr, la jeune femme fût emmenée dans une autre aile de l’établissement, l’endroit où les femmes étaient installées, ne voulant aucunement mélanger les sexes de peur de plus de problèmes. La zone était séparée en deux, divisant la grande salle en plusieurs étages où les cellules se trouvaient et au premier étage, la cafétéria comportant plusieurs tables et d’espaces pour être surveiller des étages supérieurs…

La marche jusqu’à troisième étages fut accompagner par les voix qui gratifiait la nouvelle de son arrivée. Les injures, les salutations plutôt sommaire et le sarcasme s’écoulait des murs. L’homme à la peau d’ébène marchant à la gauche de Sherlie servait de bouclier entre les autres femmes en cage et la demoiselle qui pourtant pourrait réduire en bouillie n’importe qu’elle de ces folles emprisonné dans ces barreaux de métal. Le sol était presque tout ce que la jeune femme nouvellement vêtue de ses habits bleus pâle avait vue, n’aucunement intéresser à tout le reste. L’homme finit par arrêter devant l’une des cellules où se trouvait une femme d’environ vingt ans, les cheveux noirs et le teint des plus cadavériques. Elle avait plus sa place dans un cimetière que dans un endroit comme celui-ci. Elle devait avoir sacrifié des vierges à un être satanique ou quelque chose du genre pour s’être retrouvé à un tel endroit. Le garde lui indiqua de se dégager de la porte avant qu’il ne prenne ses clés pour ouvrir la porte coulissante en bel argenterie. Il ne fit que signe à Sherlie d’entrer, ne prononçant aucun mot…

La gothique dans la petite pièce sembla la regarder pendant un bon moment, ne voulant pas prononcer un seul mot, l’observant attentivement de la tête au pied, essayant sûrement de scruter tout se qu’elle pouvait savoir d’elle, mais la tâche était plus que difficile. Elle finit même par abandonner, n’essayant plus de donner libre recours a son imagination…

- T’es là pour quoi toi ?...

Tout au long du trajet d'autobus, la garçonne manquée ne prononça paroles, ne laissant que son souffle comme signe de vie et le battement de son cœur qui frappait contre la paroi thoracique qui se trouvait sous sa poitrine. Les cheveux attachés en une demi-queue de cheval, le regard clos et l'esprit encore bien loin de tout ceci. Sans oublier les scènes des dernières semaines qui n'arrêtaient point de danser dans sa tête. Elle pouvait sentir les regards des autres qui se trouvaient dans le bus, leurs peurs envers sa propre personne dues aux rumeurs, mais surtout à l'étrange aura qu'elle dégageait, il était plutôt rare de cacher ceci, encore plus quand le tout avait passé dans les nouvelles.

Elle aurait aimé mourir à son tour...

Tout comme au long de son périple, avant même qu'elle ne rencontre cette homme Bishop son avocat, elle avait été des plus docile, ou plutôt absente mentalement. Depuis l'atrocité du meurtre, elle n'avait que très rarement parler, ou choisir les moments qui lui avaient plus. La soudaine arrivée au la prison juvénile la ramena à sa façon sur la terre ferme, se laissant secouer par la boite de métal et le bruit distinct des chaines d'acier qui entravaient ses chevilles et ces poignets.

Elle souleva son puissant corps, laissant la tête un peu plus pencher vers l'avant et se mit en marche quand il en fut le temps. Elle laissa et apprécia presque la pluie froide tomber et glisser le long de sa nuque, rafraîchissant presque son corps bouillant de rage, ou était-ce parce qu'elle ne ressentait plus aucune chaleur ?

Elle n'aurait su réellement dire.

Ses pas étaient lourds mais pourtant presque silencieux dans ce lieu remplit de cris haineux, d'exclamations de joie et encore plus donc la demoiselle sembla ignorer ou se foutre complètement durant son trajet. Le survêtement bleu qu'elle ne semblait pas la déranger, du moins ce qu'elle en montrait, mais malgré elle, elle avait bien hâte d'en retirer le haut, se sentait légèrement à l'étroit. Une fois à la cellule, elle croisa le regard d'une jeune femme, ou plutôt une demoiselle maigre a la blancheur cadavérique. Elle observa l'étroite pièce, les lits superposés, une petite table avec deux chaises, un bureau long qui devait surement leur permettre de déposer et serrer leurs peu d'effets personnels.

Elle se sentait observée, étudier par sa toute nouvelle compagne de chambre et finit par poser le regard sur elle, d'un brun jaune, presque prédateur de sa personne. Elle respira doucement puis défit le haut de son une pièce, dégageant le haut de son corps, laissant apparaître une camisole parfaitement blanche et sa coupe musculaire de son corps qui apprécia la tiédeur de la pièce. Elle commençait à regarder pour un endroit ou s'installer quand la demoiselle se mit à parler, le moment qu'elle redoutait le plus. Elle laissa un silence s'installer puis sembla soupirer avant de répondre pour mettre fin le plus rapidement possible a tout ceci en se dirigeant vers le lit libre.

-Le meurtre de douze personnes... Répondit-elle sans le moindre soubresaut dans la voix, ou même d'émotion qui aurait pu trahir quoi que se soit et encore moins d'hésitation.

Elle espérait put-être couper court à la demoiselle ? Elle sembla s'arrêter, posant encore une fois son regard sur la demoiselle, son regard sembla trahir un seul instant l'énorme gouffre de sa personne, la tristesse qu'était devenu son âme avant de ne redevenir vitreux et s'installer sur le lit, se couchant sur le dos et croissant les bras derrière sa nuque et se mettre a observer le plafond fade de toute couleur, dans un an, elle serait transfère dans une véritable prison, d'ici là, elle n'avait qu'une chose à faire, attendre.

Attendre, elle ignorait quoi, mais de toute façon ses tout ce qu'elle avait à faire. Elle n'avait plus rien à perdre maintenant.

Restant près du bureau, les yeux rivées sur l’un des livres qu’elle semblait avoir, la demoiselle aux cheveux sombre tourna lentement la tête vers sa nouvelle colocataire, ne sachant pas s’il s’agissait d’une blague ou si cela n’était que la pure vérité. Soudainement, l’envie d’être transférer de cellule lui traversa l’esprit, brisant le contact visuel, de peur surement que le monstre qui était avec elle ne sente ses émotions un peu vives qu’elle voulait mettre à l’écart. Ne sachant pas trop comment réagir à une telle information, la demoiselle vampirique retourna son attention sur les pages écrites à l’imprimerie…

Le temps sembla long au début. Le silence autre que par les cris et les quelques disputes entre colocataire. La section des hommes aurait été bien plus agréable et divertissante pour elle, mais encore plus risquer pour les pauvres jeunes garçons qui s’y trouvent qui auraient sûrement voulu avoir une partie de son corps. Malheureusement pour eux, les poings de Sherlie auraient été la seule chose qu’ils auraient savourée. La nourriture était presque infecte et immangeable, mais cela ne souciait guère la jeune femme qui n’avait de yeux que pour son assiette et les quelques filles qui comprirent très vite qu’elles n’étaient pas en sécurité près de la plus grande de la prison si elles essayaient de la faire perdre patience. Jamais les gardes ne semblèrent lui porter d’attention, tellement calme et sans vivacité qu’ils la voyaient presque comme un enfant en bas âge, sauf pour son développement physique. La première nuit arriva, les murs silencieux sauf pour quelques personnes qui se firent remettre à leurs places très rapidement pour ne pas troubler le peu de sommeil que les gens pourraient avoir…

Le lendemain matin, les femmes se firent réveiller très tôt, voulant aller leurs données des travaux communautaires. Un déjeuner rapide puis partie en plusieurs fourgon pour accélérer le processus de transfert vers l’autoroute la plus près pour ramasser quelques déchets et essayer de faire profiter la société des quelques raclures se trouvant dans des centre de détentions payer par leurs impôts. La journée ne fût pas trop longue, même mieux que celle d’hier, lui donnant un objectif à réaliser aux lieux de regarder le magnifique plafond commençant à être plutôt amical. Quelques demoiselles essayèrent de se tirer les cheveux, mais les gardes ne prenaient pas leurs temps pour les séparer, ne voulant pas qu’aucune des filles ne perdre d’énergie à autre chose que nettoyer le dépotoir autour de la route…

La soirée arriva, les ramenant pour que celles-ci puissent avoir un repas convenable après leur longue journée d’effort. Assis au premier étage avec son plateau, Sherlie put commencer a entendre les premières discussions entre les quelques plus populaires du grand groupe de jeune femmes incarcérer ici. Plusieurs semblaient avoir entendu les dires de la gothique. Ils mentionnaient des choses comme quoi la folle aux cheveux foncées avaient assassiné douze personnes après que la police l’est arrêtée. Elles semblaient pousser très loin la chose, inventant bien des rumeurs et des exagérations à l’histoire peu complète que Sherlie avait racontée à la demoiselle cadavérique…

La journée fut agréable pour Sherlie, appréciant les travaux physiques offerts, le soleil qui plombait sur sa tête et le vent offert par les voitures qui passaient à une vitesse folle. Voir les demoiselles se tirer les cheveux l'aurait amusée autrefois, mais maintenant elle les trouvait pathétiques et puériles d'agir ainsi, mais en même temps, c'était une activité comme une autre pour celles qui ne savait point faire mieux de leurs temps.

Le retour à la prison la ramena dans un état végétatif, retrouvant le regard vitreux. Le repas fut prit dans un grand silence et seul, se qui arrangeant grandement la demoiselle, mais les rumeurs qui partaient déjà un peu moins, mais en même temps, sa éliminerait la moitié des demoiselles qui auraient put essayer de l’amadouer ou bien autre. Mais en même temps, le fait de se faire passer pour un meurtrier ne l'arrangeait guère, mais ce qui était fait l'était et elle aurait la paix un certain temps.

Une fois le repas terminé, elle quitta la salle, voulant retourner à sa chambre pour retrouver le silence réconfortant d'une cellule vide, elle pourrait également se renseigner pour la salle d'entraînement, voulant vider son corps du reste de l'énergie possible. Elle finit donc par s'approcher docilement d'une des gardes, les mains le long du corps et en vu, demandant avec une douceur grave, ou plutôt sans la moindre émotion :

-Il y aurait un endroit où je pourrais aller pour m’entraîner ? Ou du travail manuel que vous pourriez m'offrit ?

Et ainsi elle laissait un moment de répit à sa nouvelle colocataire qui semblait avoir une peur bleu d'elle maintenant.

Le garde lui répondit que la salle d’entrainement était ouverte dans les heures après le diner mais pas très tard dans la soirée, il lui restait peut-être une heure au plus si elle voulait réellement s’entrainer. La pièce était aussi un peu plus petit que celle des hommes qui se trouvait juste à côté séparer par un grillage épais mais qui permettait de voir au travers facilement. Quelques filles s’y trouvaient pour courir un peu où simplement pour être à l’écart des autres demoiselles avec très peu de jugeote. Elles réservèrent un regard glacial à Sherlie quand elle entra, voulant savoir la raison de son intrusion dans leur monde. Voyant qu’elle n’était là que pour dépenser un surplus d’énergie, elles ne lui portèrent plus aucune attention. L’air de la soirée commençait à devenir un peu plus froid, mais cela n’était pas encore déplaisant. Surtout que le froid était de bien meilleure compagnie qu’aucune des petites fillettes à l’intérieur des murs encore plus sans vie. Certains des jeunes hommes de l’autre côté semblèrent s’attrouper pour venir voir la plus imposantes des filles qu’ils avaient vue entrer dans ces lieux qui leurs appartenaient presque avec le temps que certains avaient passé à regarder la peinture et les gens entrer et quitter pour plusieurs raisons. Aucun ne passèrent de commentaire au début, puis certains s’essayèrent mais se firent reprendre par les deux gardes à l’extérieur, matraque à la main pour dissuader les jeunes hommes de continuer sur une pente dangereuse…

La nuit se passa dans le calme sauf pour un maigre moment pour Sherlie, un cauchemar récurent revenant la hanter. Le corps de Leesha nue dans le bain, les avant-bras ouvert à l’exacto, ses yeux mis-clos, ses cheveux ondulant dans l’eau sans vague. Le sentiment d’impuissance et de colère, d’injustice contre ce monde qui n’avait jamais su prendre soins d’elles. Jamais la gothique ne passa un commentaire cette nuit-là, mais les gens mentionnèrent les quelques cris de l’assassin au déjeuner. Quelques minutes plus tard, l’un des gardes vint la chercher, lui annonçant que Monsieur Bishop voulait la rencontrer…

La pièce était très petite avec une table et une grande vitre qui fessait presque l’un des murs, certains de cachette aux voyeurs de la prison. L’homme en veston cravate était installer à la table, ses cheveux soigner, ses boutons de manchette scintillant, ses lunettes noir contrastant son teint pâle et une barbe soigneusement tailler au couleur de feu longeant sa machoire et terminant au menton. Les yeux vert émeraude de l’avocat se possa dans celui de Sherlie à son entrer, lui souriant maigrement…

- Bon matin mademoiselle… Le séjour ne doit pas être des plus agréable mais au moins, l’état dans lequel nous nous trouvons n’accepte pas la mort par injection létal, se qui vous laisse la vie sauve…

L’homme devant elle l’avait toujours un peu fait peur. Il était toujours calme et parfois trop étrange dans ses choix de mots et de métaphore. Il déposa sa malette de cuir sur la table, invitant Sherlie à s’asseoir d’un signe de la main. En l’ouvrant et lui offrant des documents, il prit une respiration pour ensuite continuer en simplifiant le plus possibles ses paroles…

- Nous pourrions aller en appel, recommencer le procès et nous pourrions plaidez l’aliénation mentale. Cela pourrait vous offrir quelques mois dans une institution psychiatrique et avec mes talents nous pourrions vous renvoyer dans le monde civilisé en un rien de temps… À moins que vous préféreriez moissir en prison le restant de vos jours…

L'aliénation mentale ? Elle aurait aimé en rire, mais elle comprenait pourquoi. Mais pour être franche avec elle-même, elle ne voulait pas sortir, et si même, ils gagnaient le procès, et que dans deux ans, elle sortait, qu'allait-elle faire ? Reprendre une vie normale ? Cette pensée la fit rire, laissant une émotion jaillir de ces poumons et de sa gorge. Elle posa son regard doré sur l'homme, plongeant ce dernier dans le vert émeraude.

-Monsieur Bishop, je n'ai plus rien à perdre, pourquoi sortirais-je d'ici ? Je ne pourrais plus jamais reprendre une vie normale, mon passé me poursuivra toujours. Je ne regrette pas ce que j'ai fait, loin de là, ce que je regrette ces de ne pas avoir eut la force de la sauver, elle...

Elle repoussa doucement les papiers vers lui, les aillant empiler un par-dessus l'autre pour les faire passer avec lenteur dans la petite embrasure. Elle sembla soupirer puis rapporta son attention sur lui, elle laissa quelques secondes de silence puis murmura avec lenteur :

-Ce don, j'ai besoin Monsieur Bishop ces d'un endroit ou mon passé ne serait pas connu de tous, et ou je serais peut-être capable de soigner mes plaies, parce que personnes dans notre monde présent ne pourrait comprendre pourquoi j'ai descendu ce gag de rue...

L’homme ne sembla pourtant pas surprit de la réaction de Sherlie, savant beaucoup plus de son histoire que bien des gens. Il resta silencieux pendant quelques secondes, la regardant pensif, puis reprit documents et autres qu’il remit prestement dans son attacher-caisse, sans pourtant la quitter du regard. Il la prit ensuite par le manche pour la déposer au sol à sa gauche. Il déposa ses coudes sur la table, suportant son visage par ses mains enchevêtrer à travers ses joues, créant presque un masque pour le bas de son visage. Il essayait peut-être de lire à travers elle, de trouver les mots qui la ferrait changer d’idée ou même y aller avec le bon sens, sachant très bien que la rédemption pouvait exister…

- Il n’y à pas beaucoup d’endroit comme ceci, vous le savez j’espère…

Il regarda autour, cherchant quelque chose du regard, sans pourtant que cela sois évident pour la jeune femme. Peut-être était-il en train de construire un argument en béton. Peu probable. Les chances qu’il mentionne quelque chose qui pourrait attirer…

- Je sais où elle est…

Le silence sembla lui-même écouter. Fermer ses yeux et ses lèvres, savourant les mots qui répercutèrent dans la pièce qui était peut-être habiter de plusieurs yeux qui les observaient en se moment même, épiant chaque réaction et mouvement, se délectant de chaque émotions et sentiments…

- La mort n’est qu’un terme et un symbole… Mais certains peuvent plus que la fin d’une vie…

Je sais où elle est...

Ces quelques mots résonnèrent en elle comme le bruit d'un tambour, frappant de manière rythmée contre les parois de sa cage thoracique, frappant contre son cœur durci. Le corps de la demoiselle de crispa puis se durci sous la rage, ces mains se mirent légèrement à trembler sous l'envie de vouloir mettre fin à une nouvelle vie qui venait de jouer avec elle, son regard redevient prédateur et mortel. Son sang bouillait et réclamait la mort, mais quelque chose dans le regard de Bishop la rassura, elle connaissait un minimaux cet homme, et il ne prononçait jamais une parole pour un rien et encore moins pour agacer sa personne.

Elle prit une grande respiration, expulsant le surplus d'émotion et contrôlant la bête qui c'était éveillée en étirant ces tentacules vers sa cible, ramenant le tout vers elle. Son regard changeant, attirant la tristesse puis redevenant vitreux, elle prit une minute pour elle-même, remettant de l'ordre en elle-même puis dit :

- Que dois-je faire ?

Son regard était déterminé, elle ferait n'importe quoi dans le moment pour simplement la revoir et lui demander pardon de ne pas avoir été assez forte pour la protéger. Elle reprit un contrôle parfait d'elle-même et de la bête qui l'habitait depuis peu.

Bishop ne sourit pas, n’eut même aucune réaction à la question. Il n’était pas fier, ni triste, simplement prêt à lui proposer. Malheureusement, les conditions n’étaient pas les meilleures pour le moment. Les gens pouvaient être tout autour, en plus qu’il devait avoir l’autorisation de quelques personnes de plus avant de mettre ses idées en action. Il la regarda une nouvelle fois dans les yeux pendant quelques secondes encore avant d’ajuster sa cravate et de se relever…

- Vous aurez des nouvelles bientôt… Par contre, les tâches que vous aurez à faire ne seront pas toujours aisé et encore moins facile. Mais le boulot paye plutôt bien et les probabilités que vous la retrouviez sont énorme… À vous de voir que la prochaine fois que nous nous rencontrions vous soyez à l’aise à retourner devant les tribunaux pour retourner en appel…

L’homme se dirigea vers la jeune femme, lui tendant la main, observant ses yeux, portail sur l’âme, pour voir si tout avait bien été compris et que si elle jouait le jeu, elle aurait des chances de retourner d’une manière un peu étrange près d’elle. Que se soit la mort ou n’importe qu’elle illusion, cela valait mieux que la mort cérébrale qui pouvait lui arriver dans les prochaines années…

- Bonne chance jusqu’à ce moment…

…

Bishop laissa six mois à la jeune femme pour se préparer mentalement à tout ce qu’il lui avait mentionné. Puis, la journée de l’appel arriva, lui laissant une nouvelle fois marcher les longs escaliers jusqu’à l’établissement de justice. Plusieurs personnes s’y trouvaient. Des visages familiers et d’autres qui lui apportaient la nausée. Bishop fit de son mieux pour défendre le point de l’aliénation. Un autre deux semaines de délibération avant que le jurée accepte l’idée de mettre en institution psychiatrique Sherlie. Lors de sa sortie des tribunaux, plutôt personnes contestèrent le choix du juge, mais tous c’était passer comme Bishop l’avait prédit et imaginez. Le scénario était mis en scène à la perfection. En route vers l’hôpital où la demoiselle devrait passer ses prochaines années, le fourgon fit un virage qu’il n’était pas supposer prendre avant de rouler pendant au moins une bonne dizaine de minutes puis s’arrêta. Les deux hommes qui avait prit place à l’avant descendit pour venir ouvrir les porte du grand véhicule qui contenait la jeune demoiselle. Ils prirent leur clé et déverrouilla les menottes de Sherlie, lui indiquant de sortir…

À l’extérieur se trouvait Monsieur Bishop aux côté d’un grand cours d’eau près de l’un des ponts qui quittait l’île de Manhattan. Les rebords de l’eau était sans vie mais les vagues frappaient violement sur le quai en ciment. L’air était plus froid et le vent semblait un peu contre nature, trop chaud pour le moment d’octobre où le temps est plus frais. Il semblait aussi calme mais quoi qu’un peu plus nerveux à son habitude…

- Quitter… Mentionna-t-il aux deux hommes. Ceux-ci s’inclinèrent avant de reprendre la marche vers le véhicule et quitter sans plus de question… Vous étiez toujours prête à faire n’importe quoi… N’es ce pas…

Sherlie avait montré une grande douceur et docilité durant ces six mois, avait écouté à la lettre ce qu'avait dit Bishop pour que tout se passe comme prévu, le travail physique ou même toutes les étranges tâches qui lui seraient données ne la dérangeraient point, même si c'était seulement que pour la revoir quelques secondes. Elle devait avouée avoir été surprise devant le choix, et même encore aujourd'hui devant la ténacité de l'homme. Mais n'avait jamais posé de question, ne voulant pas perdre cette chance inouïe de la revoir.

Elle vient se poster à ces côtés, ne prononçant pas une parole, laissant l'étrange vent venir la caresser et fixant le font de l'eau sombre. Les bras le long du corps, elle eut presque envie d'y plonger, d'aller gouter à la texture de l'eau, mais porta son attention sur l'homme à ces côtés, hochant la tête affirmative. Elle ne laissa aucun son sortir, elle n'en avait pas envie et aucun besoin. Il ne pouvait rien lui demander de pire de ce qu'elle avait perdu, Leesha était son véritable amour et rien n'y personne ne pourrait changer ceci, elle se sentait tellement vide sans elle.

Elle replongeant son regard dans l'eau, se laissant bercer par les clapotits de la rivière. Pour une quelconque raison, elle s'imagina plonger dans l'eau, se laisser couler tout au fond, fermer les yeux pour l'éternité et ne plus jamais souffrir de se vide qui la rongeait de l'intérieur. Elle soupira à nouveau, expulsant l'air qui semblait coller à l'intérieur.

Ces derniers mois, c'était résumé à dormir, manger, travailler et s'entrainer. Personne n'était venu lui parler, la chercher de manière inaproprier ou autre. Elle en avait même remercie la gothique du travail remarquable qu'elle avait fait dans les premiers jours, grâce à elle, elle avait eu la paix.

-Et maintenant ? Demanda-t-elle

Fouillant dans ses poches, il sortit son téléphone cellulaire, regardant quelques petites choses, puis le rangeant rapidement pour retourner son regard dans celui de la jeune femme impatiente. Il n’avait pas peur de sa réaction, mais plus de la sienne. ELLE…

Rarement ELLE mangeait les gens qui passaient, mais parfois ELLE avait un peu trop faim, ELLE était plus que capricieuse et impétueuse et même aujourd’hui, plusieurs n’arrivaient toujours pas a comprendre comment ELLE fonctionne et réfléchie. Sherlie était une femme forte et l’espoir de la revoir lui donnait une volonté incalculable. Il espérait ne pas savoir tromper, sinon ELLE allait avoir un nouveau repas…

Et un de taille en plus…

Il ajusta ses boutons de manchette, resserra sa cravate et regarda dans les alentours une dernière fois avant de reporter son attention sur Sherlie, soufflant une dernière fois avant de s’installer à la lourde tâche qu’il allait lui offrir…

- Elle est loin Sherlie… Et pour cela il va falloir que tu te battes pour la retrouver. Elle est dans un endroit bien cacher que la plupart des gens ne voit pas et ne veulent jamais trouver. Cet endroit est magnifique et aucun être humain ne peut regarder cette vision sans tomber en amour. Mais pour y accéder, le trajet est périeux. Il pourrait te couter la vie, mais si près du but, je sais que tu trouveras la voie qui te mènera à ses collines…

Bishop tourna la tête vers l’eau, l’observant comme si elle avait un secret bien cacher. Il tendit la main vers Sherlie, sans pour autant la regarder…

- Prêt ?...

Les yeux maintenant clos, elle écoutait, l'eau, le vent, les bruits de la ville non loin, mais surtout la voix masculine de Bishop. Elle se demandait bien ce qu'il avait de si fantastique et compliquer à lui faire, et même si elle ne se rendait pas jusqu'à elle, elle aurait essayé, elle n'abandonnerait pas maintenant, et n'abandonnerait jamais, autre que par la mort parce qu'elle-même na plus la force pour continuer, et de la force, elle en avait.


Quand elle l'entendit le froissement de vêtement dans sa direction, elle tourna la tête, observant la main tendue, a quand remontait la dernière fois ? Elle ne se souvenait plus, mais un étrange sourire carnassier apparu, ce n'était pas le moment pour ceci, ni même l'utilité, mais elle le fit, puis sans aucune parole, elle la prit à son tour, qu'avait-elle à perdre ?

Rien.

Ces propres parents n'étaient jamais venus, aucune lettre, aucun signe de vie, et se n'était pas comme si ceci la dérangeait énormément, mais tout de même, elle aurait peut-être espéré qu'ils montrent un minimaux de leur parenté ou même de leurs utilités en tant que parents. Mais elle en avait jamais autant espéré et avait eu la confirmation qui l'avait toujours un peu effrayée, mais plus maintenant, ces gens n'étaient que des étrangers pour elle.

Elle serra la main dans la sienne, elle étira son corps quelque peu et depuis si longtemps, elle avait hâte que sa vie se mette à bouger, qu'elle reprend un sens et surtout que l'espoir ne soit pas vain. Elle était remplie d'une énergie qui lui permettrait de vivre jusqu'à la fin et réalisa à quel point l'espoir pouvait donner une force surhumaine. Son sourire disparu, son visage reprit la neutralité habituelle puis son corps se détendit, elle était près a tout maintenant.

Le réveil fut très dur, le corps était endolori et même blesser a certains endroits. L’énergie n’y était plus pour le moment, à peine assez de sang et de volonté pour se relever et ouvrir maigrement les yeux. Le décor autour d’elle était étrange et surnaturel à la fois. Une neige folle quittait le ciel pour venir tomber sur les branches des sapins autour d’elle. Le tapis froid et blanc sous elle semblait indiquer qu’elle avait marché pendant des heures dans une forêt de conifère qui n’arrêtait jamais, comme si elle était éternelle, comme si ELLE n’arrêtait jamais de grandir pour aider à perdre la force de Sherlie, comme si ELLE avait eu le temps de l’étudier en profondeur. Un petit chemin continuait à travers le sentier féérique couvert du duvet d’oie et à peine glacial sous la main qui descendait en chute libre des nuages. De la fumée se dessinait au loin dans le ciel, quelque chose de finement plus gris que le ciel presque argenté…

Bishop…

Il l’avait pris par la main à son souvenir, puis, il avait sauté dans l’eau avec elle, tombant directement dans la grande source d’eau au débit impressionnant, mais pourtant, se ne fût pas le froid qui la frappa et l’accueilli dans un nouveau monde, ce fût ELLE. Un grand barrage d’épine et de serres. Un sentier à peine visible de branches coupant et acérer qui ne voulait jamais la laisser passer aisément. Chaque coupure qu’ELLE lui infligeait semblait faire aussi mal mentalement que physiquement, tordant son âme comme si ELLE s’amusait avec un vulgaire jouet. Sherlie ne savait plus si elle avait marché ou couru, si elle avait pris des jours où quelques fractions de secondes passer à travers ELLE, cette haie aux dents meurtrières et dévorantes, mais elle savait qu’elle était arrivée à sa destination…

L’endroit semblait crier bienvenue, comme si la jeune femme avait finalement trouvé sa maison, sa nouvelle demeure. Le paysage était tout simplement enchanteur et le décor à tomber en amour comme avait mentionner Bishop. Celui-ci devait être déçu de ne pas l’avoir suivi. Il avait peut-être un autre chemin pour arriver plus vite et habillement. ELLE était un teste pour séparer les forts des faibles et Sherlie avait réussis haut la main à en voir son corps…

Son corps ?...

Elle était autre chose. ELLE avait déchiré sa peau au complet, laissa visible simplement une vision de l’âme de la jeune femme ou de l’animal comme elle aurait pu s’appeler. ELLE avait pris un malin plaisir à s’acharner sur l’apparence charnel de Sherlie, détruisant le corps tâcher de sang pour la remodeler, la transformer, lui permettre d’incarner autre chose que sa présence humaine et trahissant ses origines. ELLE lui avait offert n’importe quoi. Ses épaules, ses jambes, sa tête, ses yeux, son ventre, sa taille. Les courbes avaient changé, tailler par la haie. Sa couleur et ses attraits maintenant déformer appelait à une autre créature qu’un simple humain…

Elle observa sa peau nouvellement colorée, d'un noir sombre, luisante sous les quelques rayons de soleil. Elle remarqua des tâches au niveau de ces haches, d'un rouge pâle, elle en avait sur les épaules et dans le dos. Elle remarqua même le changement de couleur au niveau de son endroit intime, plus rougeâtre. Elle sentit puis glissa les mains dans sa toute nouvelle chevelure, des tentacules aussi longs d'un avant-bras, des tâches semblaient se dessiner sur leurs dessus, et vers l'intérieur ou se trouvaient des petites ventouses vinrent taquiner à leurs tours son visage et ses épaules, collant en douceur. L'intérieur de la chair était d'un bleu, ressortant sur les autres couleurs. Les tentacules s'enroulèrent autour de ces doigts, puis reprirent place dans son dos.

La légère humidité sur ces doigts et sur tout le reste de son corps. Une fine couche d'eau semblait la parcourir, rien de bien dérangeant, mais qui gardait son corps en parfaite humidité pour ne pas sécher.

Puis elle LES remarqua.

Les premières qu'elle remarqua furent deux plus fines, qui s'enroulèrent sous sa poitrine, montant le dans son dos pour passer ces épaules et venir passer sur sa poitrine, cachant ces derniers avant de s'accrocher à sa peau et aux tentacules sous sa poitrine, lui offrant un top sport. Elle sentit les ventouses se fixer à sa peau une étrange sensation, mais agréable. Elle sentit à nouveau un mouvement, puis sa sensation maintenant familière de tentacules qui s'enroulaient autour de ces hanches puis un peu sur ces cuisses, lui offrant un vêtement de chair pour cacher la partit du bas.

Puis elle réalisa.

Elle réalisa qu'elle ne touchait plus le sol. Elle vit sous ces pieds deux autres tentacules plus larges et massives, mais sans pour autant être deux fois plus grosse que les plus petites. Encore une fois des tâches rougeâtre et l'intérieur bleu étaient présents, mais ce qui l'excita fut le fait qu'elle prenait appui sur ces tentacules, lui procurant une nouvelle grandeur. Déjà qu'elle était une femme grande et imposante, elle avait l'impression de l'être davantage. Puis elle entendit un léger brisement de branche, relevant la tête pour voir tomber une épine et voir deux autres larges tentacules qui s'étaient enroulés autours des branches. Toutes aussi belles unes que les autres.

Elle réalisa par la suite que ces tentacules faisaient partit intégrale d'elle, comme un bras ou une jambe, elle n'avait pas besoin de penser à bouger une d'entre elles pour que cette dernière réagisse à sa demande. Elle sentait la force qui coulait dans chacune qu'elle, leurs emplacements dans son dos étaient maintenant connus, leurs longueurs exactes et ce qu'elles pouvaient faire.

Elle leva son regard sombre vers le chemin, l'observant puis vers le ciel où elle pouvait voir la fumée argentée zébrer le ciel de sa présence. Un nouveau sourire s'étira sur ces lèvres sombres et elle se mit en marche vers cet emplacement. Elle doutait que Bishop l'ait aidé, c'était à elle de survivre et de gagner cette épreuve sans l'aide de personne, et elle l'avait fait par elle-même. Elle espérait seulement que ce dernier avait pu passer sans trop d'encombre de son côté.

Mais pour le moment, elle avait sa propre tache de son côté, vivre pour la retrouver ELLE.

Le chemin semblait s’étirer pendant presque un kilomètre, laissant assez de temps et même d’espace pour que Sherlie puisse s’habituer un peu maladroitement au début à sa nouvelle apparence. Les tentacules étaient puissante mais parfois encombrante lorsqu’elle ne savait pas où les attachées ou les déposer. La sensation de la neige sur eux était moins déplaisante qu’elle ne l’aurait imaginé, comme si son corps avait déjà pris une température beaucoup moins chaude. Chaque muscles de son corps s’activaient pour lui donner cette force étrange et nouvelle, quelque chose qui étaient comme des membres supplémentaires avec lesquels elle n’avait jamais vécue, devant apprendre comme un enfant qui apprenait à marcher, mais avec une aisance un peu moins robotique, s’ajustant avec ses jambes et bras si le besoin s’en fessait sentir…

Après au moins une bonne demi-heure d’adaptation et de déplacement jusqu’à la fin du couloir naturel, Sherlie arriva dans ce qui semblait être un village abandonner. Les huit maisons qui s’y trouvaient étaient pour la plupart détruites et certaines mêmes brûlées. Quelques muret de pierre et clôture en bois étaient ravager et ne bloquant plus le passage. La neige semblait avoir été pourtant dégagée à certains endroits et même deux igloos étaient construits et en plein centre de l’ancien village se trouvait un abri de fortune fait avec les restants encore utilisables des maisons solitaires. Un grand toit bloquait la neige tandis que quelques tables et un grand foyer était installer plus près du centre. Un trou dans le toit permettait à la fumée de montée dans le ciel sans difficulté. Plusieurs personnes semblaient établît près des tables, discutant et mangeant, une odeur de viande un peu trop cuite émanait de l’établissement sans murs. Non loin des igloos lointains, des enfants s’amusaient dans la neige avec le peu de choses qu’ils avaient. Un maigre manteau sur leurs épaules si frêles, des gants troués et certains sans bottes. Mais ces gens n’étaient pas humains. Ils étaient aussi étranges que Sherlie. Certains ressemblant à des animaux, d’autres à des êtres faits de feu, eau, glace et électricité. Deux en particuliers étaient gigantesque, l’un avec simplement un œil et de gigantesque canine et l’autre étant une copie d’un yéti à quatre pattes. L’apparence presque démoniaque ou monstrueuse et quelques chanceux étaient doté d’attraits plus normaux, sauf aux longues oreilles et quelques particularités plus que surnaturel pour l’esprit de l’être à plusieurs membres…

Elle remit pied à terre, faisait relever les deux tentacules vers le ciel pour rejoindre les deux autres, mais les gardait tout de même proche de son corps, ne voulant pas avoir davantage imposante que déjà. Elle observa l'étrange village, les villageois puis les deux personnages les plus impressionnants, avant de se remettre en marche vers ces deux derniers. La sensation de la neige sous sa plante de pied fut agréable et étrange à la fois. Elle observa les enfants qui jouaient de son regard sombre, puis s'arrêta à plus de deux mètres des hommes, élevant la voix :

- Pardon, est-ce que vous connaîtriez un Bishop ? Je suis venu avec lui...

Elle ne put s'empêcher de les regarder, elle ne les étudiait pas, il n'y avait ni peur ou même curiosité, elle voulait simplement s'habituer à son nouveau monde, elle avait comme l'impression que toutes les personnes qu'elle croiserait seraient différent, loin d'être définies comme la normalité humaine, mais qui pourtant dans ce monde-ci, si on pouvait dire ainsi, ces gens étaient normaux.

Mais malgré elle, elle se tenait sur ces gardes, elle ne le démontrait pas, elle semblait détendue dans son langage corporel, mais pour une personne adepte de lire les émotions, il aurait pu détecter la légère tentions des tentacules qu'elle ne contrôlait pas encore à la perfection. Elle espérait seulement que ces créatures ne l'attaqueraient pas, quel qu’en soit la raison potable.

Après les premiers mètres que la demoiselle aux multiples appendices fit en dehors du sentier, les gens semblèrent déjà l’avoir remarquer, un peu surpris de voir quelqu’un arriver de cet endroit, comme si elle n’avait pas pu se perdre dans ces terres sans y avoir été invité. Son apparence était beaucoup plus particulière par contre que la plupart des gens, plus imposante que la majorité. La réaction des deux plus immenses futs immédiats, se plaçant devant le groupe à l’intérieur, comme s’ils voulaient les protéger, mais ils vinrent à la conclusion que la dame n’avait aucune intention de s’attaquer à eux. À la question, les deux géantes créatures se regardèrent avec interrogation, laissant la chance à quelque uns des gens à l’intérieur de s’approcher un peu curieux de la grande silhouette qui c’était approcher d’eux par le chemin que personne ne revient…

- Bishop… Cela ne me dit rien… Répondit l’homme à la fourrure impressionnante…

- Nous ne connaissons aucun homme nommer de ce prénom, partez ! Vous effrayer les enfants avec vos bras ! Répondit prestement la femme à l’œil unique et aux dents encombrant son parler…

Les grandes tentacules noirs et aux couleurs attrayante semblait un peu apeurer ou intriguer les gens. L’apparence de Sherlie n’était pas non plus des plus fragile et charismatique. Clairement, son corps avait été transformé en un outil, et non pas en un œuvre d’art comme certains des lieux environnant. Leurs yeux étaient fixés sur la chose habillée de son propre corps. Cacher derrière les grosses entités, ils étaient muet, observant la situation. Les enfants avaient fini par s’approcher un peu, l’un d’eux ayant vue la scène dure à manquer grâce aux couleurs de Sherlie. Ils étaient fascinés et d’autre un peu inquiet de la formes ondulantes près des gens de leur communauté…

- Vous voyez bien qu’elle est nerveuse, laisser lui un peu d’air !

Un voix masculine mais moins puissante et grave que ceux qu’elle était habitué d’entendre s’exclama à l’arrière de la troupe. La chose semblait essayer de se forger un chemin à travers les trouillards qui formait la foule. Cela prit quelques secondes avant qu’un homme d’environ cinq pieds neuf apparaisse entre les deux mastodontes. Il devait peser environ cent-cinquante livres mouillé avec des vêtements. Une peau presque blanche contrastait avec ses vêtements foncé et un peu troués. Deux cornes longeaient à peine son crâne vers l’arrière, celle-ci un peu abimées. Des yeux rouges venaient captiver les personnes qui plongeaient leurs regards dans le sien. De minces lèvres cachant de petites dents pointues s’écartaient pour laisser voir sa dentition à chaque fois qu’il parlait très vite. Une chevelure noir descendant jusqu’au ses épaules pas très muscler n’y en forme. Pour terminer, deux ailes en cuir chaireux s’étendirent lorsqu’il prit les devant du trio de géant…

- Elle est aussi nerveuse que nous, alors calmer vous je vous en prie ! Cela ne peut pas bien finir si nous n’essayons pas d’avoir un peu de civisme ici !... Merci ! Termina-t-il joyeusement…

Il tendit sa main droite portant une chope d’un liquide foncé et chaud, évaporant un peu de son contenue dans l’air, allant jusqu’aux narines de Sherlie, lui confirmant qu’il s’agissait de quelque chose se rapprochant du café…

- Prenez-le, cela vous fera du bien… Que… Que venez-vous faire ici ?... L’on vous à enlever à vos proches ?... Ils vous ont promis pouvoir et richesse ?...

Elle écouta attentivement, puis remarqua que ces gens étaient effrayés, elle ignorait pourquoi, mais dans un monde aussi différent, il pouvait y avoir tellement de raisons. À l'annonce de la dame, elle baissa instinctivement ces tentacules, les laissant retomber sur le sol mollement, inerte. Il ne restait que les quatre petites tentacules qui cachaient son corps. Elle n'était pas là en tant que personnage hostile, loin de ceci, et encore moins envers les enfants.

Elle avait remarqué que son physique était différent, mais elle fut quelque peu surprise de voir à quel point ces gens avait peur d'un des leurs, ils devaient leur avoir été arrivés quelque chose de bien grave pour qu'ils soient autant effrayés par une personne.

Mais pourtant, son regard sombre se porta plus loin, sur les cendres laissées et les habitations détruites, le tout ne semblait pas être vieux. Qu'était-il donc arrivé à ce village ?

Son corps sembla se détendre à la venue de l'homme, posant à son tour son regard et son attention sur lui, quelque peu attiré par le regard hypnotique et beaucoup plus amical que les autres. Elle de son mieux pour dégager quelque chose plus d'agréable, aillant une pensé pour Leesha, ne voulant pas s'en prendre à des gens qu'elle ne connaissait pas et surtout ne pas gaspiller la nouvelle chance offerte par Bishop.

Elle refusa doucement la caféine, ne ressentant pas le besoin de boire une boisson chaude malgré la température base. Elle l'observa puis écouta ces paroles, pouvoir et richesse ? Elle hocha négativement de la tête, puis parla doucement :

-Non, Bishop m'a dit que je pourrais retrouver quelqu'un ici, une femme du nom de Leesha, ma bien-aimée, mais quand j'ai traversé ce mur d'épines, j'ai perdu connaissance et quand je me suis réveillée, j'étais comme ceci et seule... Où sommes-nous ? Et que c'est-il passé ici ?

Elle observa à nouveau les alentours, les maisons détruites ou brûlées, la cendre un peu partout, les igloos ou même les gens qui l'observaient avec crainte et mêmes hostilités pour certains.

Rapportant la tasse près de ses lèvres, l’homme qui ressemblait à un démon en prit une grande gorgée, presque comme s’il avait besoin de ceci comme un carburant. Après avoir avalé le liquide encore chaud, il reposa les yeux sur la jeune femme qui semblait avoir un peu moins l’air menaçant pour le standard des gens ici. Un rien les mettaient en alerte. Lui-même baissa ses mains, gardant ses doigts autour de la chope pour ne pas l’échapper…

- Je ne connais pas un tel Bishop… À moins que… À moins que ce ne sois l’évêque de dame Glorianna…

Ses yeux semblèrent partir dans le vide, essayant de se concentrer sur toutes les questions que la demoiselle avait mentionné. Il souhaitait simplement que la jeune femme ne se soit pas fait monter un bateau pour l’envoyer jusqu’ici…

- J’ai entendue bien des histoires horribles et horrifiantes sur les techniques des fées pour attirer les humains dans leur précieux Arcadia. Certains y vont par la force brute. D’autre utilise les menaces et la peur. D’autre se rabaisse à de fausses promesses et l’illusion des rêves de la personne… Je ne le remets pas en doute, soyez simplement sur vos garde jeune fille…

Il sépara la conversation avec une autre gorgée de café, ne savant pas par où commencer…

- C’est plutôt long, vous devriez entrer…

L’homme fit demi-tour, ses ailes l’aidant à se retourner, marchant ensuite jusqu’à l’une des tables libre, invitant les autres à aller s’occuper des plus jeunes et de ne pas empirer l’ambiance. Il s’assit, déposant la lourde chope en bois sur un compagnon au même matériel…

- Le village a été attaqué par les forces de la demoiselle Glorianna. Nous sommes des renégats pour elle. Nous avons déserté son royaume après un excès de zèle de sa part. Elle croyait que nous étions en train de comploter pour la renverser… Mais ce lieu est comme j’ai mentionné plus tôt, Arcadia, le monde des êtres féérique. Ils attirent des êtres humains pour des raisons qu’ils leurs sont propres. Je ne sais pas pourquoi tu t’es retrouver dans se monde, mais c’est pour une raison qu’eux seuls connaissent. Pour ton amie… Nous n’avons vue personne d’autre entrer récemment, mais elle est plutôt capricieuse et fonctionne de façon assez étrange. Quand je parle d’ELLE, je parle de la haie…

L’homme arrêta pour terminer le liquide noir. Il laissa un peu de temps pour que la jeune fille puisse assimiler ou même poser d’autres questions qui l’intéressaient un peu plus que l’univers ou les lois qui régissaient se monde…

Sherlie écouta en silence, assimilant les informations que venait de lui offrit l'homme démon. Elle observa l'endroit, posant son regard sombre ici et la puis doucement sur les enfants, il n'y avait aucun endroit sécuritaire pour eux. Elle observa les autres adultes qui se tenaient à distance. Elle posa le regard sur elle-même puis demanda :
- J'suis si monstrueuse ? Demanda-t-elle,

Puis après un court silence, elle continua, ignorant sa propre question :

-Laisser tomber, je ne veux pas savoir. Mais sinon, qu'aller vous faire maintenant ? Rester ici ?

Elle comptait tout au plus une quinzaine d'adultes et peut-être cinq enfants, elle n'en était pas sure. Elle ne savait que dire ou même que faire, elle aurait aimé avoir Bishop à ces côtés, comprendre un peu plus et en profondeur cet étrange monde, Arcadia, le nom sonnait tellement fantastique, et il avait utilisé le terme de Fée ? Non plutôt êtres féeriques, mais n'était-ce pas la même chose en même temps ? Elle frotta son visage un peu dépassé par les événements. Et cette Glorianna, elle était considérée comme la reine ? L'être suprême de cet endroit ? Ou simplement, une folle avec beaucoup trop de pouvoir en mains et elle ignorait quoi en faire ?

Elle fronça les sourcils, si Bishop était vraiment l'évêque de la dame folle ? Elle se demandait bien ce qui pouvait être le plus dérangeant. Puis elle se souvient, Leesha avait quitter l'autre monde depuis des mois, il se pouvait également qu'elle n'ait pas atterri ici comme il l'avait lui-même dit, la haie était capricieuse ? Il en parlait comme si cet arbuste géant avait une conscience, mais à bien y réfléchir, elle s'était sentie mise à nue et observée tout au long de sa cheminée au travers l'épaisse haie.

- Ma compagne à quitter l'autre côté depuis plus d'un an, il aurait-il un endroit où je pourrais me rendre pour avoir un tel renseignement, un poste qui patrouille le long de la haie et qui ramasse les gens ? Une ville principale de cet Arcadia donc vous avez mentionné plutôt.

Mais en même temps, elle se souvenait des paroles de l'homme, avait-elle envie d'aller dans un monde ou les gens se cachaient et se mentaient pour avoir du pouvoir ou autre, et si quelqu'un avait amadoué Leesha pour l'amener dans ce monde ? Si elle mettait la main sur cette personne, elle ferait certainement la peau.

Les gens ne semblaient pas apprécier la présence de la nouvelle venue. Non pas que son être était dérangeante, plutôt qu’ils devaient avoir peur de se qu’elle pouvait apporter à long terme pour le groupe de réfugier. Ils ne devaient plus avoir grand-chose pour eux, alors les étrangers pouvaient bien être de mauvais augures. Ils pourraient bien aller offrir des informations à leurs ennemis en échange de n’importe quoi. Même à la question de Sherlie, ils ne firent que détourner les yeux pour éviter de la regarder, ne laissant qu’un peu de tension dans l’air ainsi qu’une dose de malaise…

Le démon tourna la tête pour leur jeter un coup d’œil, voyant bien qu’il fuyait l’image de la pieuvre comme la peste. Soupirant, il ne comprenait pas réellement pourquoi ils avaient aussi peur d’elle. Il était malgré tout un peu naïf, mais eux un peu trop paranoïaque. Il reporta son attention sur Sherlie, voyant qu’elle lui avait poser une question…

- Nous avons pensez quitter vers un autre des royaumes pour le moment. Il ne s’agissait qu’un arrêt de quelques jours pour nous reposer et chassez un peu pour les plus habille d’entre nous pour mieux passer les prochains jours à travers le froid et la neige. La cour du printemps m’avait un peu plus attiré que les autres, mais je ne sais pas si nous allons réellement être en sécurité peu importe où nous quittons dans ce monde…

À la deuxième question, le démon se releva, pointant ensuite une direction…

- Partez par la bas. Vous allez rencontrer le territoire de Glorianna. Des patrouilles risque de vous intercepter avant votre arriver à la cité. Ne posez vos questions qu’à des personnes de confiance. Beaucoup pourraient essayer de profiter de vous…

Tendant ensuite sa main frêle, il lui souhaita bonne chance, les yeux des enfants étant les seules pour le moment de rivée sur elle…

- Je vous souhaite de trouver celle que vous chercher…

Le silence qui apparut après la disparition du prince du château laissa un froid sur la demoiselle qui était toujours agenouiller près du bureau de son maître, attendant avec peu d’impatience que celui-ci ne revienne prendre sa place comme propriétaire de l’animal qu’elle était depuis déjà bien longtemps. Elle n’avait pas eu beaucoup de chance à travers ses derniers mois qui n’avait été que celui d’un compagnon non humain pour la chose qui la traitait comme un vulgaire jouet, la forçant dans ces jeux macabre et décadent pour la plupart. Il n’avait aucune conscience pour son bien-être et sa joie, simplement sa personne, prenant d’elle de l’eau comme d’une fontaine, ne lui demandant jamais rien. Parfois, il lui posait des questions pleines de sarcasmes, indiquant qu’il ne se souciait pas la moindre seconde de son intégrité physique et psychologique. Pour parler, des deux dernières choses, il les avait poussez à des limites inhumaines. La battant, la maltraitant, la promenant en public comme du bétail et même bien pire qu’elle n’oserait jamais mentionner à qui que ce soit, gardant cela encore plus précieusement que sa vie…

Elle avait connue bien des choses de l’autre côté, mais cela dépassait des sommets. Parfois, elle regrettait amèrement de ne pas savoir écouter et de ne pas avoir porté attention à la chose qui lui avait mentionné qu’elle pourrait quitter avec Sherlie se monde pitoyable, que jamais elle n’aurait à revenir dans ce plan d’existence qui les avaient mis au monde à travers des parents pour chacun plus qu’horrible et insouciant. Elle l’avait vue lui tendre la main pour l’aider à passer la haie, mais il avait réussi à la duper malgré tout, la forçant à se réfugier dans cet univers glacial qui l’avait programmé à devenir la compagnie d’un être ignoble sans scrupule ni respect. Elle avait essayé de lutter, mais ses pouvoirs étaient beaucoup trop grands pour être contourner ou contrecarrer. Elle n’avait vue aucune faiblesse chez les fées qui lui avaient volé sa liberté, sauf leur égo et leur confiance qui pouvait surpasser bien des êtres humains n’entrant pas dans une catégorie extraterrestre…

Elle n’arrivait pas croire ce qui se passait présentement. Avec tous les mensonges et les supercheries. Le changement physique pouvait dissimuler bien des choses, mais ce que la personne dégageait. La grande forme tentaculaire lui rappelait quelque chose, lui fessait se souvenir d’un temps d’insouciance et de bonheur à travers l’enfer de sa vie. Elle avait malgré tout peur de voir à travers la vérité, ne voulant pas qu’elle-même sois tombé dans ce monde horrible qui ne voulait que les utiliser pour un dessein supérieur sans avoir la moindre intention de les garder en vies, les voyant comme des pions et des outils. Elle fut si surprise par le contact que la nouvelle milicienne de l’armée de Glorianna la touche qu’elle sortit d’une torpeur dans un cri silencieux, n’osant jamais tourner la tête, simplement ses yeux à travers ses mèches violettes, dévoilant un regard apeurer et en détresse, un regard qui aurait fait tourner le cœur de n’importe quel amant, déchirer de voir l’être aimer dans tant de souffrance. Aucun mot, seul ses yeux avaient besoin de parler pour tout faire comprendre…

Les pas avançaient lentement dans le couloir, s’approchant de la chambre. Il s’agissait de la texture des chaussures du prince. Les yeux de la demoiselle de terre s’écarquillèrent un peu plus à l’effet sonore du tissu sur les tapis impeccables du château…